Déc
2025
Hauts revenus : ce que révèle l’Insee sur le poids des plus riches en France
L’institut statistique lève le voile sur la situation et le poids des 0,1 % les mieux rémunérés.
Des revenus qui ont bondi en vingt ans
Le débat fiscal entourant les plus hauts revenus revient au premier plan avec la publication du dernier « Portrait social » de l’Insee. Selon l’étude, pour appartenir aux 0,1 % les mieux rémunérés en 2022, il fallait déclarer au moins 463 000 € de revenus annuels. En moyenne cependant, ces foyers affichent un revenu annuel d’environ 1 million d’euros, avec une concentration particulièrement forte en Île-de-France (48 %). L’institut observe également l’évolution de ces hauts revenus depuis vingt ans. Résultats :
- une progression des revenus de près de 120 % entre 2003 et 2022, portée notamment par des salaires élevés, des revenus financiers et des rentes immobilières ;
- une élite qui représente 3 % du total des revenus perçus en France en 2022, contre 2 % vingt ans plus tôt et gagne en moyenne 31 fois plus que les autres foyers.
À l’inverse, le reste de la population n’a pas connu la même dynamique. Les revenus de la majorité des ménages ont progressé de 40 à 50 % en vingt ans, et ceux des 10 % les plus modestes d’à peine 20 %.
Pour les foyers qui doivent composer avec un budget serré, se tourner vers un regroupement de crédits peut être une solution pour retrouver davantage de sérénité. Cette opération financière permet de réduire la charge mensuelle des emprunts en réunissant l’ensemble des dettes en cours. En contrepartie, il faut compter un allongement de la durée du remboursement ainsi qu’une hausse du coût total du crédit.
Une contribution fiscale en hausse
Autre enseignement majeur : les ménages les plus riches versent aujourd’hui davantage d’impôt sur le revenu qu’auparavant. Et ce, malgré une baisse progressive de leur taux d’imposition moyen, passé de 29,2 % à 25,7 % en vingt ans. En 2022, ils ont ainsi versé :
- 13 % de l’impôt sur le revenu collecté en France ;
- soit environ 10,7 milliards d’euros.
Leur contribution est ainsi quatre fois supérieure à leur part dans les revenus. Pour mesurer ces disparités, l’Insee rappelle que les 9,9 % de foyers aisés suivant immédiatement ce groupe contribuent, eux, à 61 % de l’impôt sur le revenu, pour une part de 31 % dans les revenus.
Les écarts de patrimoine creusent les inégalités
L’institut statistique rappelle enfin que les inégalités de patrimoine restent bien plus marquées que celles liées aux revenus. En 2021, environ 1,6 million de ménages (5,3 %) cumulent :
- un niveau de vie annuel supérieur à 39 100 € ;
- et un patrimoine dépassant 716 000 €.
Ces foyers se situent parmi les 10 % les plus riches en termes de revenus comme en patrimoine. Et, près de la moitié appartient même simultanément au top 5 % dans les deux catégories. Comme le souligne l’Insee, la constitution du patrimoine s’étend sur toute la vie et augmente mécaniquement avec l’âge. Héritages et donations accentuent également ces inégalités : 62 % des ménages aisés déclarent avoir hérité au moins une fois, et plus de 40 % ont bénéficié d’une donation.
