Juil
2025
Études supérieures : quelles solutions quand le budget familial est trop serré ?
Face à la hausse du coût de la vie, financer des études reste un défi pour beaucoup. Entre frais de scolarité, logement et dépenses du quotidien, la facture peut vite devenir salée.
Bénéficier des aides publiques
La bourse sur critères sociaux demeure la principale aide pour les étudiants aux revenus modestes. Attribuée par le ministère de l’Enseignement supérieur, elle peut atteindre plus de 600 euros par mois sous réserve de respecter certaines modalités liées :
- aux revenus des parents ;
- au nombre d’enfants à charge ;
- à la distance entre le domicile et l’établissement.
Par ailleurs, les élèves boursiers peuvent aussi percevoir des compléments, comme l’aide au mérite ou des subventions pour les repas et les transports, notamment lors d’un changement d’académie. Pour en bénéficier, chaque étudiant doit remplir un Dossier social étudiant (DSE) à renouveler chaque année.
Pour ceux qui ne répondent pas aux critères, il existe l’allocation spécifique annuelle. Destinée aux étudiants en réelle autonomie (sans soutien financier familial), elle couvre notamment les frais d’inscription. Plusieurs collectivités proposent également des aides locales. C’est le cas, par exemple, à Plougastel-Daoulas (Finistère) ou Chenôve (Côte-d’Or), qui versent un revenu minimum étudiant. À noter que ces dispositifs exigent d’être inscrits dans un établissement d’enseignement supérieur reconnu en France ou au sein de l’Union européenne.
Travailler en alternance ou emploi étudiant
Autre option à privilégier : l’alternance. Ce mode de formation, qui combine temps de travail en entreprise et cours au sein de l’établissement, présente un avantage majeur : la prise en charge totale des frais de scolarité par la structure d’accueil, en plus du versement d’un salaire.
L’étudiant bénéficie également des mêmes avantages que les salariés (congés, titres-restaurant, remboursement partiel des transports). Pour les formations qui ne permettent pas l’accès à ce dispositif, les jobs étudiants restent une solution envisageable. Qu’ils soient exercés à temps partiel pendant l’année ou à temps plein pendant les vacances, ils apportent un complément financier et favorisent l’autonomie.
Le recours au prêt étudiant
Quand les aides publiques ne suffisent pas, le prêt étudiant peut compléter un budget restreint. Garanti par l’État ou par les parents, il est accessible dans de nombreuses banques, souvent sans exigence de caution personnelle ni condition de ressources.
Le montant peut aller jusqu’à 20 000 euros, avec une particularité : l’étudiant ne rembourse généralement que l’assurance emprunteur pendant sa formation. Ce crédit - généralement remboursé lors de l’entrée dans la vie active - permet de couvrir plusieurs années d’études et d’aborder un peu plus sereinement la tumultueuse vie étudiante.