Juil
2025
Salaires 2025 : une chute inédite !
Un niveau « historiquement bas ». Les hausses de salaire prévues pour 2025 sont bien en deçà des niveaux observés en 2024, selon une enquête du cabinet Mercer.
Des augmentations de salaire en berne
La tendance se confirme : 2025 sera une année morose sur le front des salaires. D’après les dernières données du cabinet Mercer, les entreprises françaises ont sérieusement revu à la baisse les budgets alloués aux augmentations. Le budget médian des négociations annuelles obligatoires (NAO) passe ainsi
- de 4 % en 2024
- à 2,5 % cette année.
Un recul net, dans un contexte de ralentissement de l’inflation et de tensions économiques persistantes. Pire encore, près de 7 % des entreprises interrogées ont décidé de geler tout ou partie des salaires, une situation qui ne s’était pas produite depuis 2021. À noter que l’enquête a été conduite par Mercer entre octobre 2024 et mars 2025, auprès de 222 entreprises françaises.
Les non-cadres sacrifiés
L’étude révèle également un glissement des pratiques salariales. Alors que les augmentations générales concernaient auparavant une part plus large des effectifs, elles sont désormais limitées aux seuls non-cadres et atteignent un niveau historiquement bas : 0,2 % en médiane. En comparaison, cette proportion était de :
- 1 % l’an passé, en 2024 ;
- 3 % en 2023 ;
- et 0,43 % en 2019-2020, avant la crise sanitaire.
De leur côté, les augmentations individuelles, liées souvent à la performance, deviennent la norme dans la majorité des entreprises. Cette évolution entretient un sentiment d’iniquité chez les salariés les moins qualifiés, déjà confrontés à une stagnation de leur pouvoir d’achat. Pour les budgets serrés qui souhaitent retrouver un nouveau souffle, le rachat de crédits peut parfois être envisageable. Cette opération consiste à regrouper plusieurs prêts en un seul, avec des mensualités adaptées. Résultat : une charge financière allégée via une durée de remboursement plus longue. En revanche, il faut souligner que le coût total du crédit devient plus élevé.
Des tensions sociales en hausse
Autre signal inquiétant : le climat social semble se dégrader dans les entreprises. Selon le cabinet Mercier, seules 84 % d’entre elles avaient bouclé leurs négociations de salaires fin mars, contre 93 % à la même période en 2024. Et les désaccords se multiplient : 21 % des NAO se sont soldées par un procès-verbal de désaccord, soit trois points de plus que l’an dernier. Un chiffre qui traduit la tension croissante dans les relations sociales, sur fond de frustrations salariales.