Epargne : pourquoi les plus riches épargnent-ils quand les plus pauvres sont contraints de dépenser ?


Bruno Lemaire, Ministre de l’Economie, soulignait en avril « Ce n’est pas d’épargne dont nous avons besoin aujourd’hui pour notre économie, mais d’investissement » lors de la présentation du projet de loi de finances rectificatives. Il l’a encore répété le 4 septembre dernier au micro de BFMTV : « Si nous voulons que la relance réussisse, que le plan de relance soit exécuté et dépensé, il faut aussi que les Français consomment. Ils ont commencé à le faire cet été ». Ainsi, pour les pouvoirs publiques, la reprise pourrait être mise en danger si les ménages n’utilisent pas l’épargne massivement collectée durant le confinement et les premières semaines qui l’ont suivi.

Toutefois, ce ne sont pas tous les ménages qui ont réellement épargné massivement. Publiée le 17 septembre 2020, l’étude de l’INSEE « plus d’épargne chez les plus aisés, plus de dépenses contraintes chez les plus modestes » vient contrarier les déclarations du gouvernement. Il eut fallu que celui-ci précise qu’il fallait que les plus aisés, ceux qui avaient accumulé 15 % des 75 milliards d’épargne collectée de mars à juin, dépensent celle-ci prioritairement pour relancer l’économie.

Le décalage entre les annonces politiques et la réalité des faits n’est certes pas une chose nouvelle, Pourtant les recommandations du gouvernement à moins épargner pour relancer l’économie en est encore aujourd’hui une preuve. En 2013, Ana Perrin-Heredia, chercheuse CNRS, pointait déjà ce décalage montrant que « ce qui peut apparaître pour des « erreurs de choix » semble en effet désormais s’expliquer davantage par un défaut d’information et/ou de compétences que par un manque de moralité ». En 2019, elle consacrait une étude à « l’épargne des invisibles » montrant un lien entre les inégalités en matière d’épargne et les inégalités de revenus qui impactent tant le volume de cette épargne que la rentabilité des placements en eux-mêmes.

De son côté l’INSEE, dans sa note de conjoncture parue le 8 septembre 2020, remarquait que si durant le confinement l’activité économique avait globalement baissé de 14 % sur le trimestre, les revenus des ménages avaient quant à eux diminué de 2 %, soutenus notamment par la mise en place de l’activité partielle. Durant cette période, un sursaut d’épargne a donc été noté, alors que plus de 700 000 emplois salariés ont été perdus au premier semestre 2020.

Selon la Banque de France, cette fois, ce sont plus de 85 milliards d’euros d’épargne liée à la crise sanitaire et au confinement qui ont été accumulés par les Français. Toutefois, comme elle a été engendrée par la diminution de la consommation durant le confinement et conservée du fait de l’incertitude encore présente face à la crise sanitaire qui n’en finit pas, celle-ci ne concerne pas l’ensemble de la population. En effet, elle serait détenue par un quart environ de la population. Sur ces 85 milliards selon la Banque de France près de 67,5 milliards d’euros ont été accumulés sur la période de mars à mai 2020. Il semblerait en outre que celle-ci soit conservée sur des comptes courants et des livret (LA et LDD), alors que les investissements en assurance vie et en bourse ne concernerait que 10 % des cas chacun.

Au 26 juin 2020, l’OFCE évaluait l’impact économique de la pandémie de COVID-19 et des mesures du confinement et déconfinement en France sur 16 semaines (mars à juin). Leur analyse montre sans surprise que les ménages les plus riches ont plus épargné que les ménages les plus pauvres. Il en ressort que les ménages les moins aisés auraient certes vu leur épargne accroître de 1 510 € en moyenne, mais vu que ceux-ci accusent généralement un taux d’épargne négatif lié à un taux d’endettement important, ce surplus n’aurait servi qu’à réduire les dettes. Les ménages les plus riches, de leur côté, malgré les baisses de revenus les plus importantes, auraient vu leur épargne s’accroître de près de 4 000 €. Ainsi, les 10 % des ménages les plus aisés concentreraient plus de 15 % des 75 milliards d’euros d’épargne accumulée au cours de la période qu’ils ont étudiée.

Il semble donc que toutes les études s’accordent sur une évidence qui semble pourtant échapper aux politiques : les ménages les plus aisés ont accumulé une épargne, peu fructueuse qui plus est puisqu’elle n’est pas investie, quand les ménages les moins aisés ont tout juste pu retrouver un reste à vivre plus confortable pour leur dépenses nécessaires, voire en profiter pour réduire leur taux d’endettement.


Source : INSEE

 

Comme on peut le voir de façon très évidente sur ce graphique de l’INSEE, après la baisse de consommation durant le confinement, celle-ci a connu un rebond important en contre-coup. Les achats qui n’avaient pu être faits de mars à mai, ont été dans un premier temps rattrapés. Toutefois, les postes de dépenses étudiés s’avèrent intéressants.

Comme le souligne l’étude de l’INSEE « Quel lien entre pouvoir d’achat et consommation des ménages en France aujourd’hui ? » (26/06/2019), pour les ménages les plus modestes, les choix de consommation sont beaucoup plus contraints et la part des dépenses compressibles, par conséquent, largement réduite. Celle-ci repose sur un découpage des dépenses en trois types différents :

-                Pré-engagées ou contraintes. Elles sont liées au logement et frais associés, comme l’eau, l’électricité et autres charges courantes, les assurances obligatoires, les frais de cantine, les services financiers (crédits, frais bancaires etc)… Elles vous lient par un contrat qui n’est pas négociable à court terme. Certes, à long terme, il est possible de déménager, de changer d’assurance, de trouver des solutions pour vos crédits, mais cela ne se fait pas d’un mois sur l’autre en cas de diminution rapide des revenus.

-                Peu compressibles. Il s’agit des postes de consommation difficilement arbitrables à court terme, car ils répondent aux besoins essentiels. Ce sont les dépenses alimentaires, de santé, liées à l’éducation, les coûts des transports (abonnement de bus, de train, ou carburant et réparations de la voiture). Comme les premières, elles peuvent évoluer à long ou moyen terme, mais pas à court terme.

-                Compressibles ou arbitrables. Ce sont les postes de dépenses les plus sensibles aux évolutions de revenus et peuvent donc être réduits ou augmentés rapidement en fonction des circonstances, comme l’achat de vêtements ou de mobilier, le budget consacré aux loisirs et à la culture, aux sorties et aux vacances.

 

Les études ont montré que les revenus des 20 % des ménages les plus modestes, dépendant pour une part plus importante que les autres de transferts sociaux (les aides et allocations diverses) sont consacrés à la consommation contrainte, donc majoritairement les dépenses pré-engagée et peu compressibles. En ce qui concerne la consommation des 20 % les plus aisés, les dépenses dépendent surtout de leurs revenus d’activité et leur consommation comprend donc une part plus importante de dépenses compressibles. C’est donc ceux-ci majoritairement qui, empêchés de consommer durant le confinement, ont massivement mis leur argent de côté.


Source : INSEE


C’est bien beau tout ce blabla technique et scientifique, mais concrètement quand on n’arrive plus à joindre les deux bouts ou que les fins de mois deviennent difficiles, que peut-on faire s’il n’est pas possible de diminuer les dépenses ?

Il existe heureusement une solution qui permet de diminuer le taux d’endettement et de dégager un reste à vivre plus important qui sera alors consacré à une épargne ou des projets : le regroupement de crédits.

Aussi appelé rachat de crédits ou restructuration de dettes, cette solution consiste en un seul prêt de substitution dont les mensualités peuvent être diminuée jusqu’à – 60 %* par rapport au cumul des diverses mensualités liées à des crédits, des dettes et des impayés. En modulant la durée de ce prêt, le taux d’endettement diminue et avec lui la mensualité de crédit, ce qui permet de redonner enfin de l’air à son budget même en temps de crise.

Laissons donc le Ministre de l’Economie inviter les 20 % les plus aisés à dépenser ou investir au lieu de stocker leur surplus d’épargne sur leurs comptes courants et livrets divers, et faites plutôt une simulation en ligne. Elle est gratuite et sans engagement, et un conseiller vous recontacte sous 24h** pour vous proposer une solution qui sera vraiment adaptée à votre situation.

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