France Travail : légère hausse des allocations chômage
Les allocations chômage repartent timidement à la hausse en 2024, selon les dernières données publiées par France Travail.
Une hausse modérée du montant moyen
Après plusieurs années de stagnation, le montant moyen des allocations chômage repart doucement à la hausse. Selon les dernières données publiées par France Travail, le montant brut moyen versé aux demandeurs d’emploi a progressé de 2 % sur un an, atteignant 1 323 euros par mois en décembre 2024. Pour les personnes ayant occupé un emploi à temps plein avant leur période de chômage, l’indemnité moyenne grimpe à 1 467 euros mensuels. Cette hausse s’explique principalement par la hausse du salaire moyen de référence, utilisé pour calculer le montant des indemnités. La revalorisation des salaires entre mi-2022 et début 2023, portée par l’inflation, a mécaniquement entraîné une augmentation des allocations.
Moins de 1 147 euros mensuels pour la moitié des allocataires
Autre enseignement : la plupart des allocataires demeurent sur des montants proches du seuil de précarité. Fin 2024, parmi les 2,73 millions de chômeurs indemnisés par France Travail, ils sont :
- 50% à percevoir moins de 1 147 euros par mois, soit environ 250 euros sous le Smic net ;
- trois sur quatre touchent moins de 1 500 euros brut ;
- seuls 5 % dépassent les 2 749 euros.
Les montants varient sensiblement selon l’âge. Ainsi :
- les moins de 25 ans touchent en moyenne 879 euros par mois ;
- les 25-49 ans : 1 340 euros ;
- et 1 502 euros pour les plus de 50 ans.
Les écarts de rémunération entre hommes et femmes se répercutent aussi sur le montant des allocations : en moyenne, les hommes touchent 15 % de plus que les femmes, un écart inchangé depuis plusieurs années.
Un système toujours sous tension
France Travail rappelle que la progression des indemnités avait été ralentie par plusieurs réformes intervenues ces dernières années. Depuis octobre 2021, le calcul du salaire journalier de référence prend en compte les périodes non travaillées, ce qui réduit le montant mensuel de l’allocation tout en allongeant sa durée. Autre facteur de modération : la dégressivité introduite pour les allocations supérieures à 89,32 euros par jour, appliquée à partir du septième mois d’indemnisation. Résultat : malgré une légère remontée en 2024, le dispositif reste encadré par des règles d’indemnisation plus strictes et une logique de contrôle des dépenses publiques.
Pour nombre de demandeurs d’emploi, cette hausse ne suffira pas à compenser la perte de pouvoir d’achat accumulée ces dernières années. Pour rééquilibrer leurs finances personnelles, certains ménages se tournent vers le regroupement de prêts. Une option qui permet d’ajuster les mensualités via l’allongement de la durée de remboursement et un coût global souvent plus élevé.
