Sept
2025
Étudiant : on n’arrête plus la flambée des frais de scolarité
En 2025, HEC Paris franchit un cap inédit avec un coût d’inscription de 71 000 € pour accéder au cursus complet. Jusqu’où iront les frais de scolarité des grandes écoles ?
HEC franchit la barre symbolique
Alors que les étudiants s’apprêtent à faire leur rentrée, certains chiffres donnent le vertige. HEC Paris affiche désormais 71 750 € de frais de scolarité pour l’ensemble du cursus. La prestigieuse institution de Jouy-en-Josas, déjà la plus chère du pays, franchit ainsi un seuil symbolique après une hausse de 6 % en un an (67 400 € en 2024). Dix ans plus tôt, les frais d’inscription atteignaient 41 250 €, soit une progression de plus de 70 % en une décennie. HEC devient ainsi l’illustration la plus marquante d’une tendance de fond : la montée continue du coût des grandes écoles, bien au-delà du rythme de l’inflation.
Les autres écoles au-delà de 60 000 €
HEC n’est pas un cas isolé. Pour la rentrée 2025, de nombreuses écoles supérieures affichent des frais au-delà des 60 000 € :
- l’ESSEC : 60 300 € ;
- l’ESCP : 65 300 € ;
- l’EDHEC : 60 880 € ;
- l’EM Lyon : 61 100 €.
Ces établissements, régulièrement classés dans le top 5 des écoles de commerce françaises, ont vu leurs frais au moins doubler en quinze ans, selon Challenges.
En moyenne, les hausses de 2025 varient entre +3 % et +16 %. Seules quelques écoles comme l’Inseec, l’ICN BS ou Brest BS ont choisi de maintenir leurs tarifs. Pour justifier ces augmentations, les directions évoquent à la fois l’inflation, la nécessité de mieux rémunérer leurs professeurs et la stagnation des effectifs étudiants.
L’université également concernée
Si les écoles de commerce affichent les progressions les plus spectaculaires, le phénomène touche aussi l’université. Selon le rapport annuel de l’Unef sur le coût de la vie étudiante, les frais d’inscription universitaire progressent de 1,7 % en 2025. Ils atteignent en moyenne :
- 283 € pour une licence ;
- 359 € pour un master ;
- 502 € pour un doctorat.
Depuis 2017, cela représente une hausse cumulée de près de 38 %. Pour de nombreux étudiants, cette augmentation continue des coûts d’inscription accentue la pression financière, déjà marquée par le poids du logement et des dépenses du quotidien. Pour les familles aux charges trop lourdes, il est possible d’envisager un rachat de crédits. En regroupant tout ou partie des emprunts en un seul, il est possible de réduire le montant des mensualités et dégager un plus grand reste à vivre. Toutefois, cette opération implique un allongement du crédit - et par extension - une augmentation de son coût total.