Avr
2025
Crédit 2025 : les Français reprennent (un peu) confiance
Après plusieurs années de repli, l’intention d’emprunt repart légèrement à la hausse en ce début d’année 2025. La preuve avec les chiffres de l’Observatoire des crédits aux ménages (OCM).
Un regain timide d’intérêt pour les crédits
Les derniers résultats de l’Observatoire des crédits aux ménages (OCM), publiés à l’issue d’une enquête menée fin 2024 auprès de 13 000 foyers, montrent une timide reprise du nombre d’emprunts. Alors que le taux de détention des crédits en France continue de baisser pour la sixième année consécutive, tombant à 41,9 % - son plus bas niveau depuis 1989 - les intentions de souscription repartent légèrement à la hausse pour le premier semestre 2025. Cette dynamique s’explique par une amélioration ressentie du pouvoir d’achat, portée notamment par :
- le ralentissement de l’inflation ;
- le repli des taux d’emprunt.
Résultat : près de 85 % des ménages emprunteurs estiment que leurs remboursements sont supportables.
Diminution des crédits à la consommation
Malgré ces signaux encourageants, l’usage du crédit à la consommation reste en nette baisse. En 2024, seuls 19 % des ménages y ont recours, contre 20,9 % un an plus tôt. Il s’agit de la septième année consécutive de recul, tous canaux de distribution confondus. Cette proportion est également très éloignée du niveau observé en 2020, où près d’un quart des foyers (24,9 %) détenait un prêt à la consommation .
Pour apporter une respiration à un budget mensuel trop serré, il peut être utile d’envisager une restructuration de dettes. Cette opération bancaire consiste à regrouper plusieurs prêts en une créance unique afin de diminuer le montant des mensualités via l’allongement de la durée de remboursement. Il faut toutefois garder à l’esprit qu’un rachat de crédits entraîne in fine un coût de crédit plus élevé. |
La stabilité des crédits immobiliers
Dans le secteur immobilier, la situation se montre plus stable. Le taux de ménages rattaché à un crédit immobilier s’établit à 29,7 %, soit un niveau identique à celui de l’année précédente. Cette stagnation traduit un maintien de la demande pour financer l’achat d’une résidence principale, mais aussi pour des projets liés à l’acquisition d’un second bien ou la réalisation de travaux. Maya Atig, Directrice générale de la FBF, et Solenne Lepage, Déléguée générale de l’ASF, saluent la bonne gestion des crédits en cours par les ménages. Elles rappellent que l’offre reste bien orientée pour accompagner les projets solvables, via des prêts responsables.
Dans ce contexte plus favorable, 3,1 % des sondés envisagent de contracter un crédit immobilier dans les mois à venir, contre 3,7 % pour un crédit à la consommation. Bien que modestes, ces chiffres indiquent une reprise progressive de la confiance des ménages envers l’emprunt pour financer leurs projets.